Un dessin humoristique publié sur internet montrait le diable se réjouissant : « Avec mon virus, j’ai fermé toutes les églises ! » Et Dieu de lui répondre : « Et moi, j’en ai ouvert une dans chaque maison ! »
Nous sommes nombreux à avoir appris à utiliser YouTube aussi vite que possible et aussi lentement que nos connaissances préalables le permettaient. Avec du bon et du moins bon.
Des messes sur écran
Certains s’offusquent de ces messes sur écran. Le philosophe Grégory Solari a commis un article dans La Croix, estimant que « les célébrations à distance réintroduisent un sacramentalisme abstrait en même temps que le cléricalisme. » La critique est en partie justifiée : la question n’est pas tant l’écran que ce qui y est montré.
Dis-moi ce que tu montres, je te dirai qui tu es…
Une messe YouTube concélébrée par trois prêtres dont un fait toutes les lectures, le deuxième préside l’eucharistie et le troisième joue les servants de messe, voilà du cléricalisme chimiquement pur. Mais beaucoup de paroisses ont compris que ce qu’elles montraient à l’écran était capital : présence d’une femme (et pas forcément une religieuse !) à l’image pour la liturgie de la Parole, la prière universelle, les annonces, soin de la décoration de l’espace liturgique, beauté des chants, reprise des prières déposées par les internautes, etc.
Abbé Vincent Lafargue
Publié dans “Grandir”, 2020-3, rubrique “Cliquer”
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