Le Carême commence… A-t-il du sens pour chacune et chacun de nous ?
Car on peut faire Carême, comme faire ses Pâques, de manière totalement automatique et sans grand sens. Et c’est – hélas – fréquent. Les trois points forts du Carême que sont le jeûne, la prière et le partage, n’ont de sens que si on leur en donne ! Jeûner pour accomplir un exploit sportif, pour maigrir ou – pire – pour bien montrer aux autres que l’on fait un effort, cela n’a aucun sens chrétien. Se priver de chocolat pour l’exploit, cela ne correspond en rien au vrai sens du jeune. Car tout est dans l’équilibre : si l’on se prive de quelque chose, c’est pour un « plus » ailleurs. Vous privez-vous d’un repas ? La somme que vous auriez dépensée pour ce repas pourra être partagée. Le temps que vous gagnez à ne pas prendre ce repas peut être offert à vos proches, ou à Dieu via la prière. Un « moins » d’un côté, un « plus » de l’autre, voilà le vrai sens du jeûne, du partage et de la prière.
Peu à peu, nous oublions ces préceptes que notre religion nous demande – et que nous admirons tant chez les pratiquants d’autres religions lors du Ramadan (jeûne musulman) ou du Kippour (pardon juif). Mais ces temps forts existent chez nous ! Ces demandes pressantes de pratiques subsistent aussi chez nous. Qu’en avons-nous fait ? Plutôt que de les voir – et les vivre – comme des obligations, offrons-nous le droit de les choisir à nouveau, de les vivre comme autant de chances de revenir à Dieu. Le temps qui s’ouvre nous donne l’occasion de les retrouver, ces préceptes, et la lettre de notre évêque, tout en rappelant leurs modalités, nous en redonne le sens.
Bon Carême à Chacune et chacun !
Publié dans le Feuillet Dominical de Monthey le 19 février 2012
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