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Homélie pour le 32e dimanche du Temps Ordinaire
Sagesse 6,12–16 / Psaume 62(63) / 1Thessaloniciens 4,13–18 / Matthieu 25, 1-13
> Une homélie n’est faite ni pour être lue ni pour être vue en vidéo, c’est un exercice oral. Vivez l’expérience pleinement en l’ECOUTANT :
Alors Chers Amis,
La sagesse contenue dans les textes de notre livre sacré, la Bible, cette sagesse se laisse trouver, à condition qu’on la cherche, bien sûr. C’est exactement ce que vous avez entendu tout au début de la première lecture que nous a lue Florence il y a quelques minutes.
La Sagesse se laisse trouver pour ceux qui la cherchent, bien sûr.
Le livre de la Sagesse dit cela d’emblée pour notre célébration d’aujourd’hui. Car il y a une sagesse magnifique à trouver dans les paroles de Jésus, encore faut-il la chercher !
Encore faut-il ne pas penser l’avoir comprise immédiatement parce que cette histoire des dix jeunes filles, on l’a souvent très très mal comprise. Tout de travers.
On a par exemple essayé de s’imaginer ce que c’était que cette huile qui semble manquer. Et on est passé par un certain nombre de théories, l’huile c’est la prière, l’huile c’est la foi… l’huile, c’est toute sorte de choses.
Mais où avez-vous entendu dans cette histoire qu’il faille de l’huile pour entrer dans la salle des noces ? Nulle part. Nulle part !
Pourquoi les cinq jeunes filles dites « insouciantes » ne peuvent pas entrer dans la salle des noces ? Est-ce vraiment parce qu’elles n’ont pas d’huile ? Non.
C’est parce qu’elles ne sont pas devant la porte au moment où la porte s’ouvre. C’est là leur véritable problème. Au moment où l’époux arrive, que la porte de la salle des noces s’ouvre, elles ne sont pas là.
Vous allez me dire : « Oui, mais si elles ne sont pas là, c’est précisément parce qu’elles sont allées chercher de l’huile ! »
Je vous répondrai : « Effectivement, mais en avaient-elles besoin ? »
Leur problème, c’est qu’elles ne sont pas devant la porte au moment où la porte s’ouvre.
Et Jésus le dit très bien à la fin de l’Evangile : « Veillez… » Veillez, ça veut dire restez devant la porte… « Veillez, car vous ne savez ni le jour ni l’heure… »
Alors pourquoi ces jeunes filles, dites « insouciantes », sont-elles allées chercher de l’huile ? Parce qu’elles ont eu peur d’en manquer.
Et le véritable problème que nous enseigne Jésus – d’ailleurs non seulement dans ce texte mais dans toutes les paroles qui l’entourent : ces deux avant-derniers chapitres de l’évangile de Matthieu, Matthieu 24 et 25, nous montrent, nous mettent en scène des paraboles qui toutes nous demandent d’éviter d’avoir peur. Toutes.
Evidemment, pour le comprendre il faut creuser un peu, il ne faut pas s’arrêter à ce que le texte semble nous dire au premier abord.
Les cinq jeunes filles dites « insouciantes » ont eu peur de ne pas avoir d’huile. Mais personne ne leur avait dit qu’il fallait de l’huile pour entrer dans la salle des noces.
Et j’allais dire : au contraire ! Certes, il fait nuit mais il fera jour à l’intérieur de la salle des noces. Il suffit d’être devant la porte. Il n’y avait pas besoin d’huile. Il y avait surtout besoin de confiance, de foi, de ne pas avoir peur.
Voilà la véritable huile, s’il en fallait une. L’huile de la confiance. Celle qui est nécessaire pour croire qu’on n’a besoin de rien d’autre pour entrer dans la salle des noces.
Et cette huile de la confiance, Chers Amis, c’est aussi celle de l’espérance.
La deuxième lecture – Paul aux Thessaloniciens – le disait très bien : « Il ne faut pas que vous soyez abattus comme ceux qui n’ont pas d’espérance. »
En ces temps de pandémie, en ces temps douloureux pour énormément de personnes autour de nous, et pour vous peut-être aussi
Certains d’entre vous êtes certainement en quarantaine derrière votre écran, en ces temps douloureux il nous faut absolument la confiance et l’espérance.
Parce que si nous laissons la peur nous gagner, que va-t-il se passer ? Nous ne serons pas là au moment où la porte s’ouvrira.
« Celles qui était prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces… »
Tenons-nous prêts, ayons confiance, joie, espérance, c’est ce qui manque cruellement au monde qui nous entoure.
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