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Octobre est le mois de Notre Dame du Rosaire, fêtée parce qu’elle s’est présentée ainsi le 13 octobre, lors de sa dernière apparition à Fatima. La pratique du Rosaire consiste à réciter quatre chapelets, soit 200 Je vous salue Marie.
Le mot “Rosaire” vient de l’idée d’une couronne de roses que l’on offrirait à Marie via la “couronne” de prière que symbolise le chapelet. D’ailleurs le mot “chapelet” lui-même a la même origine: c’est le petit “chapel”, ancien mot pour dire “chapeau”, et par extension c’est la petite couronne, notamment de roses, que l’on nommait ainsi dès le XIIIe siècle.
Au départ constitué de 150 Notre Père – en lieu et place des 150 psaumes pour celles et ceux qui, ne sachant pas lire, ne pouvaient les réciter mais s’associaient ainsi à la prière des moines – le chapelet n’est devenu que tardivement une prière mariale. Il n’est pas inutile, dans le dialogue œcuménique, de rappeler d’ailleurs que c’est une prière AU CHRIST par Marie, car ce sont bien les mystères de la vie du Christ que nous prions dans les séries de mystères (joyeux – douloureux – glorieux). En ce sens, l’ajout de 50 grains supplémentaire par St Jean Paul II en 2002 – les mystères lumineux – écarte malheureusement le chapelet du nombre 150 relatif aux psaumes d’origine.
“Chapelets d’autres traditions religieuses”
Le chapelet catholique n’est de loin pas le seul chapelet existant. Le chapelet musulman comporte 99 grains servant à égrainer les 99 noms de Dieu. Le chapelet turc n’en comporte que 33, chaque grain en valant 3. Dans l’hindouisme et le bouddhisme, le mâlâ est une autre forme de chapelet comportant de 27 à 108 grains selon les pratiques.
Un pasteur romand célèbre pour ses initiatives œcuméniques, Martin Hoegger, a même inventé un chapelet particulier de 12 perles, sa technique de prière à lui dont il a fait un ouvrage explicatif avec Soeur Marie-Bosco Berclaz (Les perles du Cœur, édité chez St Augustin).
En ce mois d’octobre, le pape François a suggéré que nous ajoutions à chaque dizaine deux prières pour la protection de l’Eglise. Celle du Sub tuum: “Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu. Ne méprise pas nos prières quand nous sommes dans l’épreuve, mais de tous les dangers délivre-nous toujours, Vierge glorieuse, Vierge bienheureuse”. Et la prière à St Michel Archange, dite “de Léon XIII”: “Saint Michel Archange, défends-nous dans le combat, sois notre secours contre la Malice et les embûches du démon, nous le demandons en suppliant: que Dieu lui impose son pouvoir; et toi, Prince de la milice céleste, par la Puissance divine, repousse en enfer Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde pour la perte des âmes”.
Quelle que soit votre prière du chapelet, tant que ce n’est pas un chapelet d’injures, tout ira bien !
Vincent Lafargue | 8 octobre 2018
Publié sur le site www.cath.ch
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