Apocalypse

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Photo libre de droits : Real Biblioteca de San Lorenzo/Wikipedia

 

En novembre, fin de l’année liturgique, nos lectures puisent régulièrement dans le livre de l’Apocalypse. Ce mot féminin allume immédiatement en nos esprits un signal lié peu ou prou à l’idée de fin du monde. Les médias l’utilisent d’ailleurs en ce sens. C’est bien malheureux, car ce mot venu du grec signifie simplement «Révélation» ou «Dévoilement».

Le dernier livre de nos Bibles est l’Apocalypse de Saint Jean. Même s’il existe de nombreuses apocalypses apocryphes, c’est la seule qui a été retenue dans la liste des livres autorisés à figurer dans nos Bibles. Pourtant, c’est loin d’être le seul texte biblique usant du «genre apocalyptique»: on le retrouve aussi, par exemple, chez le prophète Daniel. C’est un style qui utilise des images et des symboles pour parler d’événements importants de façon cachée, codée. D’où l’idée de «dévoilement» pour le lecteur qui aurait la chance de posséder les clés liées à telle ou telle apocalypse.

«L’Apocalypse de saint Jean nous fournit une série de sacrées bonnes nouvelles»

Loin d’être un livre épouvantable, l’Apocalypse de saint Jean nous fournit une série de très belles fresques, et plusieurs sacrées bonnes nouvelles: nous sommes attendus dans la Jérusalem Céleste, la Cité de Dieu, là où il n’y aura plus ni deuils, ni cri, ni douleur, là où toute larme sera essuyée de nos yeux (Ap 21,4). Et nous y sommes tous attendus puisque le nombre des sauvés – le fameux 144’000 présent en Ap 7,4 – représente 12x12x1000, c’est-à-dire l’ensemble des tribus du peuple de Dieu (12), tous leurs descendants (puisque 12 est multiplié par lui-même) et le tout multiplié à l’infini (le nombre 1000 signifiant en général la multitude innombrable).

C’est aussi dans l’Apocalypse que l’on trouve la fameuse image de la femme couronnée d’étoiles avec la Lune sous les pieds (Ap 12,1). Si les catholiques ont très vite identifié la figure de Marie derrière cette mystérieuse femme, on y voit aussi volontiers l’image de l’Eglise.

Ap 3,20 nous avertit: «Voici, je me tiens à la porte et je frappe… si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je prendrai le repas avec lui et lui avec moi.» Faisons silence, en ces temps de confinement qui nous voient terrés derrière les portes de nos maisons, mais aussi de nos cœurs. C’est peut-être dans ce silence que nous entendrons frapper. Ouvrons-lui alors avec joie!

Vincent Lafargue | 2 novembre 2020

Publié sur le site www.cath.ch

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